Chayma Drira :
« Contre l’état d’exception, une poétique de l’ordinaire »
Les représentations visuelles des banlieues populaires charrient un imaginaire dual : un imaginaire inhabité et vidé de toute présence humaine – celui de la zone blanche – et un imaginaire marqué par la violence sociale et raciale – celui du lieu d’exception.
Alice Diop :
« Qui a le droit de faire trace ? »
Ce projet de cinémathèque est né d’une cicatrice, quelque chose qui me dépasse profondément et qui devient éminemment politique. Quand j’ai commencé à faire du cinéma, j’ai lutté constamment contre l’assignation à cette place de cinéaste dite « de la banlieue ».
Essimi Mevegue :
« Génération Hood movies »
Le film de banlieue, appelé Hood movie aux États-Unis, sous sa forme contemporaine en raison de l’émergence de la culture hip-hop dans les ghettos noirs américains, apparaît entre la fin des années 80 et les débuts des années 90 avec l’arrivée d’une nouvelle vague de cinéastes afro-américains qui vont transformer le regard d’Hollywood sur les Noirs à l’écran.
Pendant plusieurs décennies, les grands studios américains ont ignoré le cinéma afro-américain, qualifié de “race movie”