La cinémathèque idéale des banlieues du monde vous invite à découvrir son site web : contributions, films, réalisatrices et réalisateurs, événements…
Chayma Drira :
« Contre l’état d’exception, une poétique de l’ordinaire »
Les représentations visuelles des banlieues populaires charrient un imaginaire dual : un imaginaire inhabité et vidé de toute présence humaine – celui de la zone blanche – et un imaginaire marqué par la violence sociale et raciale – celui du lieu d’exception.
« Le projet d’une cinémathèque idéale des banlieues du monde est d’inscrire les mémoires, les histoires issues des quartiers populaires, mais également de compléter une production d’images qui n’a été faite qu’à partir du centre, par des gens qui avaient le pouvoir et le droit aux récits. Il s’agit de raconter, de dessiner, d’archiver ces histoires, qui font partie de l’histoire française, en les plaçant dans un lieu institutionnel d’où elles sont encore largement absentes. C’est combler les trous, les absences, les silences. »
Alice Diop, lors de la table ronde aux Ateliers Médicis, 2021